Il danse, il danse. Ces images de Patrick Balkany, dansant dans les rues de Levallois pour la fête de la musique ont fait le tour des réseaux sociaux. Vues plus de 3 millions de fois sur Twitter, elles sont consternantes.
Il s’agit certes d’une petite danse de quelques secondes, filmée au téléphone portable mais pour la Justice française, c’est là une grande humiliation.
L’ancien maire de Levallois a été condamné à 5 ans de prison dont 4 ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale. Incarcéré à la prison de la Santé le 13 septembre 2019, il a été libéré sur décision de la Cour d’appel de Paris, cinq mois plus tard, le 12 février 2020, pour des « raisons de santé ».
« La cour, qui s’appuie sur une alarmante expertise médicale, a constaté que la dégradation de l’état de santé de Patrick Balkany est « difficilement compatible avec la détention » » justifiaient les magistrats.
Il faut croire qu’en 4 mois les médecins de Patrick Balkany ont fait des miracles. Ou bien que les expertises médicales, déjà en cause dans bien d’autres affaires, étaient plutôt complaisantes.
L’affaire ne peut en rester là. Sauf à considérer que Patrick Balkany peut ouvertement se moquer des magistrats de la Cour d’appel de Paris, de la Justice de son pays. Sauf à considérer que certains justiciables sont au-dessus des lois.
Cette impression de 2 poids, 2 mesures, ce sentiment d’un Etat faible avec les forts et fort avec les faibles, est malheureusement un sentiment qui se généralise.
Restaurer l’autorité de l’État et de la Justice, ce n’est pas une demande que l’on doit réserver à Dijon et ses quartiers. C’est aussi valable pour Levallois et pour Balkany.
Il y a donc urgence à ce que le procureur se saisisse de ces images et en tire toutes les conséquences.
Le miracle de Saint Jack Lang. 😋#FeteDeLaMusique #Balkany pic.twitter.com/aCEwswuH7S
— Christian Delporte (@chdelporte) June 21, 2020